lundi 10 décembre 2007

Pour ceux qui s'interrogent sur le rôle du bénévolat et ses conséquences sur la politique culturelle de l'Etat et des collectivités locales et territoriales :

j'ai proposé de réunir, sous l'égide de la Société archéologique de Bordeaux un dossier permettant de mesurer objectivement ce phénomène au niveau régional ; on peut dans un premier temps se limiter à la Gironde, mais toutes informations provenant d'autres régions seront bienvenues pour alimenter la réflexion qui pourrait aboutir à une sorte de "livre blanc" du bénévolat culturel.
Je vous serais reconnaissant de me faire parvenir à l'adresse philippe.araguas@gmail.fr ou en utilisant l'espace commentaire de ce blog, toute information sur les associations, personnes morales ou physiques pratiquant de quelque manière que ce soit une forme de bénévolat culturel, avec si possible des données chiffrées -nombre d'adhérents, nombre de visiteurs, nombre d'assistants aux conférences etc...- . Il ne faut pas exclure de l'enquête les associations qui sont partiellement financées mais dont une partie des actions est assurée par des bénévoles.

lundi 26 novembre 2007

Financement d'une culture humaniste

La raison majeure pour laquelle il faut envisager de trouver un financement aux études en sciences humaines et donc cesser de laisser croire que le maintien d'un niveau décent de culture humaniste ne coûte rien (conséquence première du bénévolat culturel) réside dans les déclarations du type de celle qui suit :


Dans le journal gratuit "20 minutes" du 16 avril 2008, figure une interview de Nicolas Sarkozy. Entre autres sujets, il y parle de l’université et prend pour exemple de filière inutile, et qui ne devrait plus être prise en charge par les fonds publics, l’enseignement de la "littérature ancienne" :
« Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ? Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.
Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ? Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes. »